La légèreté de l’esprit. 52.

Je courais à travers champs, sur les routes, vent de face, ou bien rabattant les cheveux par derrière sur le visage, légèrement sur le côté, de moins en moins châtain, mais pas tout à fait blanches encore, épaisses mes mèches, brunes encore, que je repoussais du bout des doigts, je courais, et quand je n’en pouvais plus de courir, quand j’étais non pas fatigué de courir, mais fatigué tout court, je m’arrêtais, buvais, et m’asseyais à ma table d’écriture.