Dans l’un des rêves que j’ai faits cette nuit, je voyais _______ ______ monter nue les marches du perron d’une villa. Elle était entourée d’autres jeunes femmes, mais c’était elle qui attirait mon attention et, en particulier, les lignes bleu Méditerranée que des veines dessinaient à la base de son sein droit. J’essayais de regarder ses fesses, mais je ne les voyais pas aussi bien que je l’eusse voulu. Avant de concevoir ou d’assouvir quelque désir pour elle, un motard (probablement ___, l’ami de _____) m’interpellait pour me demander conseil au sujet d’un problème qu’il rencontrait : sa moto n’avait pas de guidon, ainsi qu’il me le montrait. Je lui expliquais qu’il était dangereux de conduire un véhicule dans cet état et je lui faisais la démonstration des risques qu’il encourait quand un autre motard, juché sur une moto plus grosse que celle de ___, avec guidon et accessoires de réparation, intervint pour régler le problème. Je ne sais pas si ces deux rêves sont un seul et même rêve ou si le second est un commentaire du premier, l’histoire des motos et des guidons filant une métaphore phallique assez grossière où c’est un autre qui assouvit mon désir, mais je sais que, après ces deux rêves, j’ai rêvé que j’avais une discussion sur le féminisme de la série Mafiosa avec une femme qui était peut-être Hélène Fillières (je disais que Lio avait collaboré à la production de la série, ce qui était censé constituer une sorte de caution morale des plus convaincantes). Cette conversation me mettait très mal à l’aise parce que je ne voulais pas que l’on sache que j’avais regardé la série Mafiosa. Ensuite, je ne me souviens plus de rien. Peu après le réveil, j’ai cherché les mots « _______ ______ » sur internet et j’ai trouvé une récente photographie d’elle (il y a je ne sais combien d’années que je ne l’ai plus vue). En la voyant, je me suis exclamé en mon for intérieur : « Oh mon Dieu, qu’est-ce qu’elle ressemble à sa mère ! » et, à elle seule, cette remarque, ou plutôt la réalité qu’elle pointait du doigt, si j’avais encore conçu quelque désir pour elle, eût suffi non à l’assouvir mais à l’annuler purement et simplement, la réalité n’ayant pas grand-chose à voir avec les idées oniriques que l’on s’en fait. Malheureusement ? Je l’ignore. En un sens, il est toujours bon de détruire ses illusions. Mais les rêves sont-ils des illusions ? Les rêves deviennent des illusions quand on ne sait pas quoi en faire, quand ils nous restent en l’esprit comme des obsessions, des angoisses, mais ce sont aussi des poèmes profonds, vastes comme l’univers. On peut voir la chose telle qu’elle semble être quand ils nous la montrent ou l’on peut la regarder au-delà du jeu de l’identité des essences : mes rêves sont peuplés de déesses marines. (Je note toutefois pour finir que cette interprétation valorisante du contenu de mes rêves ne vaut ni pour le rêve avec les motards ni pour celui avec Hélène Fillières, mais toute interprétation doit avoir ses limites sinon elle n’a aucun sens, ce n’est qu’une élucubration ou, du moins, c’est ce que je me dis, histoire de me rassurer un peu.) Plus loin, l’homme le plus puissant du monde emploie le f-word en réponse à des journalistes (« You know, we basically have two countries that have been fighting so long and so hard that they don’t know what the fuck they’re doing, d’ you understand that ? »), et l’on est en droit de se demander si l’avilissement général de l’humanité connaîtra jamais la moindre limite.

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