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J’ignore si c’est la chaleur qui cause un certain sentiment d’impuissance ou si la concomitance de ces deux phénomènes est le fruit du hasard, mais c’est ce qu’il se passe, leur simultanéité. Au-delà de ce simple constat, je n’irai pas. En deçà, peut-être. Ainsi — c’est la question que je me pose sous le seuil de la phénoménalité—, me sentirais-je moins impuissant si j’épousais une cause en faveur de laquelle je m’engagerais, comme le font nombre de mes semblables, sur un marché de quelque 8 milliards d’êtres humains, ce n’est pas ce qui manque, il est vrai, ou bien plus impuissant encore ? Je serais occupé,  oui, mais à quoi ? À quoi bon ? Aussi. Surtout. Quelque chose m’échappe, c’est assuré, mais sais-je à vrai dire quoi ? Est-ce loin ou proche ou indéterminé, indéterminable, voire abstrait, inexistant, illusoire, tout simplement faux ? Je ne sais pas (bis) : il me semble que je sens trop le poids de l’être, mais ce poids, est-ce le mien ou pèse-t-il sur moi ? Bien qu’elle puisse paraître infime, la différence, si je parvenais à la faire, j’ai sans doute le tort de croire qu’elle serait de taille. Mais sur quoi — quel fait ? — crois-je pouvoir m’appuyer pour faire ce genre de supposition ? (Fais mentalement hmmm ? avec la bouche pour souligner l’importance du point d’interrogation.) Borborygmes, voilà le chemin de la vérité. Commencé de nouveau Pétrole, en début d’après-midi. Mais, encore une fois, ne fait-il pas bien trop chaud pour une expérience de ce genre ? Remettre, alors ? D’accord, mais à quand, jusques à quand ? Demain n’existe pas.