Commencé la lecture de Deep Green Resistance, de Keith, Jensen et McBay.
Pour en finir avec la civilisation industrielle. — C’est vrai qu’une telle utopie peut prêter à rire parce que les conditions historiques ne sont évidemment pas réunies pour en finir maintenant avec la civilisation industrielle qui semble au contraire encore en voie d’intensification. Mais l’idée qu’on ne peut pas améliorer cette civilisation-ci me semble juste. On ne peut pas améliorer un système détraqué, il faut en changer. Et puis, de toute façon, nous avons besoin d’utopies, nous ne pouvons pas nous en passer. Jensen prétend que nous souffrons de ce que la psychiatre Judith Herman appelle « Complex Posttraumatic Stress Disorder » : le monde dans lequel nous vivons nous conditionne tellement que nous sommes incapables d’en imaginer un autre. Pourtant, c’est bien cet effort d’imagination qu’il faut faire pour ne pas mourir comme des cons qui, après avoir bouffé toutes leurs provisions, se disent ah merde, reste plus rien là. Quel contraste en tout cas avec les gourous verdâtres qui pullulent à la télé, augmentent la pollution de nos esprits de leur présence grossière.
Nuages qui se dissipent sur la plage. Consignes données à Daphné pour se méfier des vieux pervers en slip de bain. Chien qui vient manger son petit morceau de pain tombé sur le sable. Pieds dans l’eau. Allons jusqu’au bout, papa, jusqu’au bout du monde. Commençons par la rive, mon amour.
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