10.1.19

Ce matin, qu’est-ce que j’ai fait ce matin ? Je ne sais plus. Nous avons parlé avec Nelly. Oui, c’est ça. Un moment assez long. C’était intéressant. Ensuite, je suis allé courir. 5 km, vite (enfin, vite, pour moi), comme tous les jours désormais (6 jours sur 7 ou quasi). Après nous avons déjeuné ensemble, Nelly et moi. Parlé encore. Et puis, je me suis énervé à cause des éditeurs. Finalement, c’est passé. Je ne me suis pas laissé abattre. Je n’arrive pas à me laisser abattre. Aussi, cet après-midi, je l’ai passé à mettre au point des petits cahiers de 12 pages, 8 pages de texte et 4 pages de couverture, pour imprimer moi-même mes habitacles. Je n’ai pas envie qu’ils restent lettres mortes. Me suis-je dit, plutôt que d’attendre d’avoir fini ce texte que peut-être je ne finirai jamais, et ensuite perdre mon temps à chercher un éventuel éditeur qui éventuellement saura lire ce que j’écris et se dira sait-on jamais qu’il pourrait bien publier ce texte, à condition bien sûr qu’il ne se dise pas immédiatement, mais c’est impubliable, me suis-je demandé, pourquoi n’enverrais-je pas ce texte cahier après cahier à qui en voudrait, pour le lire, pour qu’on en parle, et caetera ? D’où l’après-midi à faire une maquette. Ce que j’avais déjà fait hier, en fait. Le début des poèmes que j’ai écrits cette année. Pour quelques proches. Ça plus ça, un jour après l’autre, c’est bien. J’ai eu l’impression de faire quelque chose alors que, sans doute, je n’ai rien fait. Mais je ne peux pas rester là, comme ça, à ne rien faire, à attendre que le temps passant, je finisse par me laisser abattre. Me laisser abattre ? Plutôt crever ! Oui, évidemment, sauf que c’est la même chose. Soit. Je n’ai pas envie de mourir. Aussi fais-je quelque chose, pas n’importe quoi, quelque chose de précis, qui s’inscrit dans une démarche singulière, enfin la mienne, quoi. Ce que j’écris.

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