27.12.17

Rien — c’est à peu près tout ce dont je suis capable en ce moment. C’est probablement la période de l’année qui veut cela. C’est aussi que je n’ai pas tellement envie de réfléchir à ce que j’ai fait, à ce que je pourrais faire, à ce que j’aurais dû faire, à ce que je devrais faire. Généralement, cela se manifeste par une incapacité à parler ; incapacité n’est pas le mot exact : je peux parler, mais je ne le sens pas. La solitude est souvent la meilleure option et, en l’occurrence, le silence aussi — ou, un quasi silence. Que les choses ne se passent pas comme je le souhaite est à la fois une description exacte et une déformation grossière de la réalité. Il faudrait que je résolve cette contradiction, mais je n’en ai pas envie. Je n’ai pas envie de ne rien faire, non plus, mais je n’ai pas envie de faire le moindre des efforts qu’il faudrait pourtant que je fasse pour dépasser cette contradiction — celles-ci et toutes les autres que je pourrais mettre à jour en faisant un effort minimal. Rien, ce n’est pas une solution, c’est une démission. Mais n’est-il pas souvent préférable de démissionner plutôt que de s’opposer à quelque chose sur quoi, de toute façon, on n’a absolument aucune influence, ou une influence si faible, si débile, qu’elle se réduit d’elle-même à zéro. Où passe l’énergie dépensée à s’opposer ? Si elle ne disparaît pas, tu t’en trouves pourtant dépourvu. Elle te manque. Est-ce que tu la retrouveras ? Peut-être. Peut-être aussi qu’elle diminue jusqu’à la mort ? Non vraiment, autant ne rien faire.

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