Ce journal est un effort d’approfondissement. Il est aussi bien dedans que dehors. Il s’y sent aussi bien. Ce journal est un tour dans des paysages qu’on découvre, qu’on invente, qu’on imagine, qu’on oublierait autrement. Ce journal est peut-être tout — sauf un journal. Quelqu’un écrit qui cherche quelque chose sans savoir exactement quoi sinon il ne chercherait pas il aurait trouvé.
Il n’y a pas que la mauvaise monnaie qui chasse la bonne.
Tout un effort qui se concentre et se décentre, s’enroule autour de son auteur et va voir ailleurs, sachant qu’il n’y est pas. Toute une suite d’efforts pour trouver une façon de vivre, découvrir une vie qu’on puisse vouloir vivre. Tout pour trouver comment vivre et à quoi bon.
Si tu considères sans faux humanisme l’existence et la façon dont on la vit, combien de vies valent la peine d’être vécues ? Combien de vies semblent vaines avant même d’avoir commencé, combien de vies s’étirent mollement, combien de vies parasitent la possibilité de millions d’autres. Il ne s’agit pas de montrer comment vivre — se donner en exemple — ; il s’agit d’apprendre à vivre — édifier.
Irradiés de soleil. En prenant la Corniche, au retour du Frioul, où nous avons conduit Daphné pour occuper sa journée cependant que la crèche est fermée pour cause de grève, des Catalans au Prado, les plages sont déjà investies par les Marseillais. Comment ne pas admirer un peuple qui ne veut pas travailler et s’adonne si superbement et avec si peu de scrupules à l’otium qu’il invente ? La plage est l’otium du peuple. Vive la grève !
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