19.10.18

Sur la Corniche, au milieu de la chaussée, un petit chien court après un rat à sa mesure. Ayant échappé à la surveillance de sa maîtresse ou de son maître, il pourchasse aboyant cette pauvre bête terrifiée qui pousse de petits cris aigus. Moi qui cours à distance sur mon trottoir, je considère cette scène d’un œil distrait quoique suffisant pour voir que de ces horribles bestioles, qui toutes les deux risquent leurs vies, seule la sauvage a conscience de sa mort prochaine, la domestique, elle, alourdie au contraire par le surpoids qui lui sert de mode de vie, cavale comme une folle, ignorant les roues des automobiles qui pourtant la frôlent. Automobiliste, ô mon frère, toi qui freines et braques et contrebraques pour ne pas écraser cet affreux petit toutou, as-tu seulement une pensée pour le rat ?

Do you think it meaningful
seeing the half moon full ?
Flying the half way through
the fool might just be you.

Éthique et esthétique du jeûne. — Mais pourquoi ? Privation volontaire. C’est toute la différence entre l’impératif culturel (culturel) et la décision personnelle, le jeûne culturel-cultuel crée un collectif, le jeûne personnel (quand même il participerait de la prétention à sauver le monde comme de plus en plus de gourous l’insinuent) renforce le sentiment individuel.

Assez pour aujourd’hui, se dit-il en pensant aux gourous postmodernes.

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