Nous avons bâti un mur
dans le jardin
pour nous protéger de l’air
c’est beau
si beau que dessus
nous pourrions faire de l’art
comme on en voit dehors
dans les rues
mais toutes les fresques sont télévisées
désormais
on a épuisé le talent
et ne sait plus comment ça se regarde
quand ce n’est pas de l’image en mouvement
c’est que nous aussi
nous restons immobiles
là derrière notre mur
qui devrait nous protéger de l’air
si seulement il ne nous fallait
pour notre malheur
continuer de respirer.
Déclameur : ce texte est un extrait d’un ensemble plus long, un poème intitulé couleurs primaires (et partout c’est la guerre) toujours en cours d’écriture.
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