Temps étrange
impossible de vivre
ou alors sentiment
d’exister indexé
sur cette croissance
inaltérable
et exponentielle de l’absurdité
partout des vanités têtes
masquées contre une mort fantôme
des mains inventent des gestes
inusables pour se protéger
mais les yeux sont trop faibles
ne voient rien ni ne détectent
les traces les formes de la menace
entendant la main
je pourrais presque la plonger
dans l’eau salée et salvatrice
de la mer mais
chaque jour qui passe
semble l’éloigner un peu plus
ce n’est pas vrai me dis-je
c’est le poisson inverse
oh oui je le sais
mais qu’y puis-je moi
et que puis-je faire de cette sensation
d’avoir cessé d’espérer ?
Déclameur : ce texte est un extrait d’un ensemble plus long, un poème intitulé couleurs primaires (et partout c’est la guerre) toujours en cours d’écriture.
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