13.2.21

Mon défaut : difficulté à m’obséder. Je vois n pistes à suivre, mais je ne parviens, il me semble, à creuser assez profond le sillon d’aucune. Impression de me disperser dès lors. Ce qui ne signifie pas que je n’accomplisse rien. Ce n’est pas ce défaut que je pointe du doigt. Non, je viens de finir le Β des ruissellements (Nelly l’a lu hier soir et, ce matin, elle m’a dit qu’elle l’avait trouvé très beau), donc, ce n’est pas que rien de ce que je fais n’aboutisse qui me pose problème, mais plutôt ceci que je sens bien qu’il faudrait que j’avance dans quelque chose jusqu’à parvenir à l’impression d’être allé au bout de cette chose. « Mais cela ne ferait-il pas de toi un spécialiste ? » Je ne le crois pas. Ce que je recherche, ou non, disons-le plus exactement : ce qui me semble-t-il me fait défaut, ce n’est pas une expertise, c’est même quelque chose qui se tient probablement du côté opposé de l’échelle (pourquoi cette expression ?) de l’échelle qui sépare l’expertise de ce que je recherche. Ce que je recherche, c’est une discipline. Discipline : combien de fois ai-je abordé cette question dans ces pages ? Aucune idée. Trop souvent ? Ce n’est pas ce que je veux dire. Mais peut-être faut-il apprendre à voir les choses différemment. Peut-être que, face à ces toutes ces directions que je trouve devant moi, je cherche un lien, et peut-être y a-t-il un lien. Mais est-ce que je le perçois ? Est-ce que je le perçois inconsciemment ? Qu’est-ce que cela voudrait dire de percevoir un tel lien inconsciemment ? Est-ce la bonne question ? Je cherche une direction et je me retrouve avec des questions. Pas de réponse. Les réponses ne sont pas pour moi. Vraiment ? Je m’arrête quelques minutes pour passer l’aspirateur. Si au lieu de toujours poser questions, j’apportais des réponses, j’aurais sans doute plus de lecteurs, mais je m’éloignerais d’autant de la vérité. Comment faire alors pour avoir des lecteurs et s’approcher de la réalité ? Ce secret, le bruit de la machine ne me l’a confié.