19.2.17

19.2.17

Hier matin, au réveil, une idée d’histoire pour mon Encyclopédie pirate. D’abord, c’était comme si quelqu’un en moi éructait quelque chose de dur et de laid, quelque chose de violent. Et puis, un moi plus éveillé que le précédent a pris le contrôle de la situation et s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire de cette réaction hideuse, qu’elle disait peut-être quelque chose qui n’était pas complètement faux, quelque chose de sensé. Avoir une idée, c’est bien, encore faut-il l’élaborer. L’histoire, je ne l’ai pas écrite tout de suite, j’ai laissé le fil s’en dérouler, me contentant de le regarder, de l’envisager d’un coup d’œil, du début à la fin, comme une intrigue dont je ne serais pas responsable, qui aurait lieu là, quelque part, une intrigue que je pourrais voir en la surplombant (pas omniscient, omniprésent) et que je devrais me contenter d’enregistrer par la suite. Plusieurs fois, la laisser aller jusqu’à son terme : les événements, qui se précisent, changent, en continu, des bribes, ça dépend. Noter un titre dans mon carnet. Et puis, ne plus y penser. Quand j’aurai une minute, je me mettrai à écrire.

Un gâteau aux yaourts et 13554 signes.

Chacun son tour vient jeter le jour en pâture aux autres qui s’entredévorent en attendant le prochain. — Ça, de la politique ? Eh oui, la farce grossière de l’assemblée des bouffons.

Quand Daphné, disant musique, montre du doigt le tourne-disques et que nous jouons Thelonious Monk with John Coltrane, la terre, elle, peut bien s’arrêter de tourner.