16.5.17

Je consulte sans passion, sans intérêt, dans une indifférence quasi parfaite le fil des informations. Elles concernent toutes des gens célèbres, volontairement ou pas, leur faits, leurs gestes, leurs opinions. J’ai beau savoir que je vis dans le même monde qu’eux, si l’on m’interrogeait à ce sujet, je dirais que je ne suis pas du tout d’accord. Me situant ainsi tout en bas de l’échelle de Likert de l’humanité. Comme on ne me demande pas mon avis, évidemment, je le donne. C’est le moins que je puisse faire. Mon avis consiste principalement à me taire sur les sujets du jour précisément parce qu’ils ne me concernent pas. Mais je n’ai pas grand-chose à voir non plus, je crois, avec l’« après-midi piscine » de Kafka, qui signifie que la vie continue, ou quelque chose comme ça. Quelquefois, au contraire, tu as l’impression que la vie a cessé il y a longtemps, si longtemps, et qu’il n’en reste plus grand-chose : quelques mauvais comédiens comiques ânonnent des fragments dont ils n’ont qu’un souvenir imprécis et le public, qui ne connaît rien d’autre que cette mauvaise interprétation d’un texte lacunaire, applaudit des deux mains.

5.
rond
comme quelque orbe céleste
la terre qui sait ?
ou bien peut-être un zéro

Depuis hier, écrit au moins vingt-cinq mille signes de l’histoire de la forêt, qui ressemble parfois à une histoire de la folie.