12.10.17

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Longue nuit parce que courte, Daphné se réveillant vers une heure et demie du matin pour se rendormir. Quand s’est-elle rendormie déjà ? Je ne sais pas. Je sais simplement que, ce matin, Nelly et elle dormaient sous la couette de Nelly sur le tapis de la chambre de Daphné. Très longue nuit parce que bien trop courte. Qui se fait sentir le lendemain, quand tu traduis fébrile, que ce ne sera sans doute pas très bon et qu’il faudra probablement tout reprendre, que tu sors courir — il fait beau, c’est déjà ça — et que tu te traînes tel une si lourde carcasse, c’est ce que tu es, d’ailleurs, et vieille, en plus.

Cette nuit, toujours, cependant que je somnolais, je me suis dit qu’il faudrait que je développe une vie sociale, ici, à Marseille, que je me mêle, en quelque sorte, parce que si ma maison, c’est Daphné plus Nelly plus la machine à écrire, il n’est peut-être pas si bon que ça d’être trop seul. Les autres ne se précipitent pas vers moi ; — il faut dire que je ne les y encourage pas forcément. Mais c’est peut-être plus un malentendu qu’autre chose. Peut-être qu’aussi les autres s’en foutent, qui vivent très bien sans moi, et que ça n’intéresse que moi, qui me trompe si souvent.

C’est étrange, la nuit, comme tout apparaît soudain si clair alors que tout s’y oppose. Éclair aveugle et noir. Ou bien les volets roulants.