Humeur exécrable en ce moment, à fleur de peau, mais fanée, la pauvre, la fleur, pas la peau, pas encore, toujours en décalage, un peu, juste assez pour ne pas être tout à fait en équilibre, ce qui n’est pas agréable, du tout, comme sensation, mais ça va passer, dis-je à Nelly, ce matin, ça va passer. Il faudra bien que ça passe, ajouté-je, à présent, reprenant mon journal, presqu’une semaine après.
Remis la Vie sociale sur le métier avant de l’envoyer à Marguerite. Encore une fois sur le métier ? Pas complètement. J’ai suivi les notes de la deuxième lecture de Nelly (certaines, oui, d’autres, non), de détails, oui, mais des détails qui font la différence. Des erreurs, des fautes, tout ça, changement de dernière phrase, qui implique en écho une modification de la première. Ce n’est pas une architecture, c’est un organisme, un changement de position d’un membre induit un changement de position d’un autre membre, pour garder l’équilibre. Un organisme réticulaire. Je ne relis pas le texte dans son intégralité. Le début et la fin à haute voix, oui. Je survole l’ensemble. Il faudra bien que ça tienne. Mais non : ça tient déjà.
« Un anarchiste, écrit Feyerabend, est comme un agent secret qui joue le jeu de la Raison pour saper l’autorité de la Raison (la Vérité, l’Honnêteté, la Justice, et ainsi de suite). »
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