18.6.18

Cigales. Il fait chaud pour la première fois de l’année. Mais c’est encore respirable. Ce matin, après avoir mal dormi, traduit à grande vitesse (je me suis étonné moi-même de la rapidité à laquelle), je suis allé courir. 10 kilomètres. Bien. C’est ainsi que je me sens. Même s’il y a un problème majeur qui obstrue une partie de l’horizon, je me sens bien, en fait. Est-ce une manière de dire au monde d’aller se faire foutre ? Même pas. Je n’en ai rien à foutre. Je me sens bien. C’est tout.

Dans la piscine de son grand-père à Toulon, dimanche, Daphné nage comme un poisson dans l’eau. Un poisson avec des bouées orange.

Écris.

« Un jour, le révérend Source-du-Sud voit les moines placés côté est de la salle et ceux placés côté ouest se disputer à propos d’un chat. Il se saisit du chat et dit : « Si quelqu’un dans l’assemblée dit une parole juste, il sera sauvé, sinon, je le coupe en deux. » Comme personne ne dit mot, Source-du-Sud fendit le chat en deux. Le soir, lorsque Zhaozhou rentra au monastère, Source-du-Sud lui raconta cet incident. Zhaozhou enleva alors ses sandales, les posa sur sa tête et sortit. Source-du-Sud dit : “Si tu avais été là, tu aurais pu sauver le chat !” » (Wumen Huikai, La passe sans porte, traduction Catherine Despeux)

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