26.11.18

Nuages à l’horizon. Et quelques-uns aussi dans le ciel bleu. Vent fort. Trouver des façons de raconter les choses qui ne transforment pas les choses en ce qu’elles ne sont pas : — des façons de raconter les choses. Et une fois ceci dit, convenir qu’on ne transforme jamais le monde en langage, comme si quelque chose se tenait là, en face de toi, en dehors de toi, comme s’il y avait d’un côté le monde extérieur (la nature, le paysage, l’environnement, et caetera) et de l’autre le monde intérieur (la culture, le moi, l’art, et caetera), mais que chaque chose qui a lieu — chaque événement — est lié à un autre et à un autre et à un autre. Cette relation des évènements les uns avec les autres, tu peux bien l’appeler le monde, si tu veux, à condition de ne pas en faire un ensemble clos, fini, potentiellement fini, à quoi tu opposerais quelque chose d’autre, son contraire (quand même à la fin, ils convoleraient en noces ontologiques).

Liste infinie des idées qui sont restées lettre morte. Impression que, désormais, toutes mes idées pourraient rester lettre morte, que je n’aurai plus jamais la force d’aller jusqu’au bout d’une idée. Et que ce n’est peut-être pas plus mal comme ça. Qui s’en soucie de mes idées ? Si je ne me trompe pas dans mes calculs, personne.

Je préfère le ciel bleu. Même en noir et blanc.

Mots qui ont résonné singulièrement aujourd’hui : Monk, καιρóς.

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