Heure de promenade
réglementaire
air saturé de pollens
tombés du ciel
ou de l’arbre au-dessus
qui sait ?
petites bombes inaperçues
dans le jardin
où
des enfants plus tout jeunes
et gros
et laids
jouent à se désennuyer
tout ce qu’ils ont jamais appris
alors que c’est tout le contraire
qu’il faudrait enseigner
non ?
à aimer l’ennui
où se puise
la passion de l’utopie —
je regarde autour de moi
et ensuite
au loin par la fenêtre ouverte
sur l’air frais d’un début de printemps
paresseux
pas d’espoir à l’horizon
me dis-je
y en eut-il jamais ?
me demande une voix
ironique
que je connais.
N.B. Ce texte fait partie d’un ensemble plus long, un poème intitulé couleurs primaires (et partout c’est la guerre), en cours d’écriture.
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