Bleu outretombe
la couleur est réminiscence
ce qui sourd partout
sans même le sens
bleu outremonde
autant s’immoler dans l’azur
on fait des tragédies de draminets
et puis on se regarde
baba comme bébé
quand on découvre
nos vies insensées
tout le temps passé
fini et foutu
bleu outremesure
qui te brûle les yeux
décillés enfin
c’est tant mieux
tant pis pour la vue
l’œil de l’esprit
est un aède délirant
qui divague comme un revenant
bleu outrelangue
la couleur irise l’essence
taisons-nous
tout est nu.
N.B. Ce texte est extrait d’un ensemble plus long, un poème intitulé couleurs primaires (et partout c’est la guerre), encore en cours d’écriture.
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