moins faire

Je préfère moins faire
attendre
gratter une surface
molle
on rit des heures frivoles
mais qui sait quand
elles s’arrêtent
et rond
j’attends
est-ce que je sens quelque chose ?
une différence
l’aspect louche
d’une vérité première
je pourrais regarder
ailleurs
faire un pas de côté
si seulement je savais
pour quoi nous sommes
nés
les autres les gens
tous ceux là
que je ne comprends
pas préfèrent encore
s’enterrer
je ne suis pas là
pour les juger
mais une vie pareille
qui pourrait seulement
la désirer ?

Le destin est aveugle
non pire
il est muet.

Déclameur : ce texte est un extrait d’un ensemble plus long, un poème intitulé couleurs primaires (et partout c’est la guerre) toujours en cours d’écriture.