Reflets dans la baie
vitrée
le monde voit double
grand roue ensanglantée
des âmes vivantes
encore un peu si peu qui peut
faire semblant d’aimer
les choses telles qu’elles sont
mais quelles choses sont
telles qu’elles sont ?
la roue tourne
c’est l’évidence sur elle-même
qui pourrait nier que tout
revient
mais il suffirait de couper le courant
l’électricité
pour que l’éternité
ne se résume enfin
qu’à ce qu’elle est
une manière un peu simple
un peu vulgaire
d’ignorer la fin
tel que je le vois
moi
l’univers clignote
et ce n’est pas
loin de là
pour son plus grand bien.

Déclameur : ce texte est un extrait d’un ensemble plus long, un poème intitulé couleurs primaires (et partout c’est la guerre) toujours en cours d’écriture.
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