La fleur
ou quelque chose comme
mon âme
qui crame
quelque chose du râle peut-être
ou de cet étrange silence
la nuit
comme rien ne semble jamais se destiner à rien
errance circulaire de nos oracles
vociférations pour dire que sais-je
que ne sais-je faire
des signes impossibles avec les doigts
lapsus calami ?
j’ajoute des poids sur les paupières du monde
et à la fin
les arrache
des fusées déchirent notre univers clos
où tout a valeur d’explosion
parfum suave de la mort
et les épaves tombées du ciel qui peuplent l’océan
hantent muettes nos troubles futurs
plus jamais de drame
que des choses qui vont dans le bon sens qui vont dans le bon sens qui vont dans le bon sens
la fleur
à l’envers de cette décence commune
pousse
et c’est n’importe où
mon champ
c’est n’importe où
chez moi
dit-elle
ou bien est-ce moi
qui flotte à la surface
me laisse prendre là où tout afflue
reflux du vague à quoi ?
vague à tout vague à vague
la joie de mon dérapage
sur mon passage quelque chose brûle en effet
brûle les effets de la vérité
trop de quoi unique
coït interrompu jusqu’à nouvel ordre
sur les murs écrit en lettres milliardaires
ADOPTE
quand moi je voudrais abandonner
tout abandonner
me dépouiller de toute foi
et qu’on puisse enfin me confondre avec l’invisible
quelque chose brûle
et peut-être est-ce l’effet
de ce qui n’a pas encore été fait.