Des jours et des jours
que tombe la bruine —
et l’homme vieillit.
Ai-je besoin de tout comprendre ? Je comprends la poésie du moine errant. Mais je ne comprends pas la méditation assise. Je comprends l’oisiveté inventive. Mais je ne comprends pas la contemplation. Je ne crois pas que j’aie besoin de tout comprendre. Simplement, de prendre ce dont j’ai besoin.
Ce que le maître n’aime pas : la calligraphie de calligraphe, la poésie de poète, la cuisine de cuisinier.
Toute illumination est pour moitié négative. Elle prend la forme : Toute ma vie, j’ai vécu dans l’erreur. Si seulement j’avais su que… Mais c’est cette négativité qui la rend possible. Si j’avais su dès le début que…, je n’aurais jamais rien découvert. Tout le prix de l’illumination est dans la découverte.
poisson
mon frère
dans ton aquarium
Couru 11 km.
Ces six derniers jours, j’ai écrit six contes, ou histoires, ou je ne sais pas trop quoi, mais pas nouvelles, j’ai horreur de ce mot, nouvelles, on dirait des pommes de terre. Je crois que sous le titre du Feu est la flamme du feu, il y a écrit nouvelles. Pour que le livre ne se perde pas dans les librairies. Comme des Monstres littéraires qui s’était retrouvé à la FNAC Montparnasse dans le rayon de critique littéraire ou le Voyage sur un fantôme que Danièle Robert avait vu dans le rayon guide de voyages d’une librairie. Six contes en six jours, c’est à la fois idiot et indispensable, parce que je me demande bien comment je peux avoir six idées en six jours (mais il faut croire que c’est possible) et parce que je sais que j’avais besoin d’écrire des histoires, un texte cohérent qui fonctionne en lui-même, comme une improvisation. Six textes en six jours : la porte bleue / on cherche la lune dans la nuit noire / la vie dans les bois / i’m the future / notes pour une théorie de la catastrophe individuelle / vadim blanc. Et le septième jour, j’aurai fait comme le grand autre.
Sentier. Littoral. Mer. Nuages.
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